lundi 31 mai 2010

Ça rock dans 'cabane!


She’s not there. Le beau Carlos a dit « she’s every where » mais on s’en fout, la musique est bonne.

Le petit minou pas de tête.



Une fois, les chattes avaient fait leurs portées dans le grenier. Y'avait une vieille lessiveuse dans laquelle je les avais rassemblées. Et en fouillant au fond, dans le noir, j'avais retrouvé un petit corps sans tête. Le petit corps sans tête d'un petit chat bébé. La tête avait été arrachée. Et j'avais retrouvée la tête, en fouillant encore. Mais je ne trouvais plus ça très beau, au fond.

Il arrivait aussi que les chattes fassent leurs portées de petits dans les placards, ou d'autres fois dans la paille sous le hangar. Il est même arrivé que plusieurs chattes accouchent à peine quelques jours d'intervalle. J'étais vraiment heureuse dans ces moments là, avec les petits chats. Je passais des heures à les regarder téter.

Le moins drôle c'est quand mamie allait les noyer dans la mare. Avec les grenouilles….C'est elle qui s'occupait de ça. Des fois, à force que je gueule et que j'insiste, on en gardait un ou deux. Y'avait bien une vingtaine de chats à la ferme quand j'étais petite, en tout et partout qu’on gardait. Pas plus. C’était suffisant pour nous débarrasser des méchants rats, mulots de toutes sortes. Ainsi que les gentilles souris et campagnoles, bien évidemment.



Photo : c’est Franck, mon pote. Il a hérité des atavismes de sa famille, un bon gars, pas sa faute s’il a cette tête. Il fait son gros possible pour sourire, des fois.

dimanche 30 mai 2010

Pour les amoureux de la musique...


Ou les amoureux tout court (amoureux d'une autre personne, de la vie, de soi-même, à la limite)

samedi 29 mai 2010

Le futur rapproché en "code-switching"



Soit la phrase suivante entendue au Carrefour (par des jeunes, entendons-nous) : «Quand mes vieux vont l’apprendre, ça gonna chier".

Cette assertion est pour le moins étonnante : dans le ça gonna, il faut entendre it’s gonna (it’s going to). Cet emploi du futur proche pousse un cran plus loin l’attraction linguistique.

Un cran trop loin ? Je n’en doute même pas.

J’avais déjà entendu par des jeunes : j’y go, ou je fais telle chose today, et moi-même n’était plus de la première jeunesse l’emploie régulièrement. Mais ça gonna, je n’y aurais jamais pensé (de là la grenouille penseuse en image).

vendredi 28 mai 2010

Précision sur abeilles et début oies.


Le seul truc sur lequel je doute un peu, c'est les chiffres. 28 piqûres d'abeilles. C'était peut-être 18, ou 38, je sais plus. Du coup j'ai fait une moyenne, un genre d’écart à la moyenne, un à peu près. Mais une chose est certaine, c’était douloureux.


Puis les oies. À la ferme de mamie, on gavait les oies jusqu’à ce qu’elles s’étouffent à force que leur foie était débordant. Elles ne vivaient pas vieilles les pauvresses ! Le cancer du foie les rattrapaient que c’était pas trop long ! Je les aimaient bien, sauf quand elles me picossaient les doigts avec leur long bec de merde.

Des fois, selon l'année, c'étaient aussi des canards (pour les foies aussi bien sûr). Et si je te dis que je déteste les pintades, c’est parce qu'elles gueulent affreusement comme des connes derrière leur cristie de grillage (ou gueulaient, plutôt), sans compter les dindons, qui eux, sont carrément méchants des fois, en plus d'avoir de sales gueules. Mais mamie aimaient bien nous faire bouffer leurs foies alors elle les gavaient, tous et toutes. Le dindon est vraiment affreux mais son foie et délicieux. Voilà ce que j’en dit.

De George à Alfred, avec affection

Connaissez-vous cette belle lettre que George Sand aurait fait parvenir à Alfred de Musset ? Ah, les beaux sentiments ! Est-ce encore possible de nos jours ? En réalité, si on lit une ligne sur deux en commençant par la première, on aura peut-être un commencement de réponse…..ceci dit, cette lettre est authentique, seulement un peu de manipulation pour la coupure des phrases...

Je suis très émue de vous dire que j'ai

bien compris l'autre soir que vous aviez

toujours une envie folle de me faire

danser. Je garde le souvenir de votre

baiser et je voudrais bien que ce soit

là une preuve que je puisse être aimée

par vous. Je suis prête à vous montrer mon

affection toute désintéressée et sans cal-

cul, et si vous voulez me voir aussi

vous dévoiler sans artifice mon âme

toute nue, venez me faire une visite.

Nous causerons en amis, franchement.

Je vous prouverai que je suis la femme

sincère, capable de vous offrir l'affection

la plus profonde comme la plus étroite

en amitié, en un mot la meilleure preuve

dont vous puissiez rêver, puisque votre

âme est libre. Pensez que l'abandon qui en moi

vit est bien long, bien dur et souvent

difficile. Ainsi en y songeant j'ai le coeur

gros. Accourrez donc vite et venez me le

faire oublier. À l'amour je veux me sou-

mettre entièrement.

jeudi 27 mai 2010

Alice au pays....

Hélas ou heureusement, il arrive aussi que les grenous aient besoin de recourir au Cialis ! Ah, si Alice ... savait ça !

"les abeilles, deuxième partie et fin"



...
Voilà.
Et petit à petit, les abeilles tombaient. Elles étaient mortes. Ou je les avais écrasées. Et dehors, j'entendais ma grand-mère crier! Comme si on avait tué quelqu'un! Elle criait après l'ouvrier, pleurait, m'appelait et criait comme si elle était encore devenue folle. Et à la fin, plus tard, on avait compté 28 piqûres d'abeilles sur mon corps et ma tête. Et j'avais eu de la fièvre pendant toute la nuit, mais le lendemain, ça s'était calmé. Et j'avais bien de la chance de ne pas avoir été allergique, sinon je serais morte. Voilà.


Et ma grand-mère était très en colère contre l'ouvrier, elle voulait même le renvoyer, mais mon grand-père avait dit non, parce qu'il était un peu bête, mais travaillait quand même très bien, et moi je lui avais dit :
- mais mamie! c'est pas sa faute à Guy, c'est moi qui ai tapé sur les ruches exprès!!
- mais tu es folle !!! elle disait.
- mais c'était pour lui expliqueeeeer!! que c'était pas bien d'être méchaaant!! et de se moquer de moi!! je lui avais dit.

Et voilà.
Et Guy, l'ouvrier, il avait été gêné, et avait eu peur qu'on le renvoie, mais il n'avait pas pu s'empêcher de rigoler quand même à la fin. Comme s'il avait pensé "c'est bien fait pour elle!", mais en n'étant pas complètement méchant non plus, juste un peu détraqué.

Voilà. C’était une histoire vraie de mon enfance. Comme pour celle des oies (gavage) que je raconterai une autre fois, là je suis un peu fatiguée.

Et maintenant je vais partir d'ici et réintégrer ma peau "normale" d'être humain.
Aller faire un peu de vélo et boire de l'eau en pédalant. Sur mon vélo stationnaire que j’ai sorti dehors pour prendre le frais. Je vais peut-être fumer une bonne cigarette, même. Sur mon vélo stationnaire. Dehors au grand air.

Fais une bise de ma part à tout le monde sauf à Jean Charest, lui c’est le bonnet d’âne et le coin.
Certaine.

mercredi 26 mai 2010

Les abeilles


Les abeilles (première partie)


Quand j'étais petite, une fois, j'étais avec l'ouvrier qui était dans le pré à couper de l'herbe à la faux. L'herbe était haute, encore verte, presque plus haute que moi, et moi, j'imitai l'ouvrier avec un bâton que j'avais trouvé. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Je voulais faire comme les grands à la ferme, tout le temps. Et l'ouvrier, lui, il était un peu débile. Il avait été ouvrier agricole toute sa vie, ne savait pas écrire ni compter, parce qu'il n'était jamais allé à l'école, ou alors très peu. Et en plus, donc, il était un peu débile. Alors je me souviens qu'il me regardait sous son béret à moment donné, qu'on s'est regardés et qu'il m'a lancé un regard débile, avec les yeux qui louchaient un peu, et en plus, un petit truc de méchant, aussi. Et pas loin de là où on était, derrière l'étable, à l'époque, y'avait des ruches. Une trentaine de ruches qu'un apiculteur avait laissées là, et qu'il venait surveiller, des fois, pour la récolte de miel. Et tu sais ce qu'il m'a dit l'ouvrier ? Hé bien, il m'a dit :
- tu devrais prendre ton bâton, et aller taper sur une ruche, là-bas, taper très fort!!
et alors moi je me suis dit : "mais il est bête lui ou quoi? il veut que j'ailles me faire piquer par les abeilles?? il me prend pour un idiot ou quoi ??"
et tu sais ce que j'ai fait ?
hé bien j'ai pris mon bâton, et je me suis dirigée vers les ruches, avec toutes ces abeilles qui bourdonnaient, autour. Et l'ouvrier, il me regardait en rigolant. Je me disais "il est vraiment bête, il va me laisser taper sur les ruches, oui! avec mon bâton! Il me prend vraiment pour un idiot!! Mais je n'ai pas peur! Je sais très bien que je vais me faire piquer, mais au moins, il va voir ce qu'il va voir, lui!!!"
Alors je suis arrivée au milieu des ruches, avec mon bâton, et l'ouvrier continuait à rigoler, mais un peu différemment, comme s'il avait peur, ou quelque chose comme ça, comme s'il sentait qu'il avait été bête, mais ne comprenait pas tout à fait, et en plus, il était têtu, et on aurait dit qu'il avait envie de voir ce qui allait se passer. Alors j'ai levé mon bâton, et j'ai dit :
- regarde, je vais taper!!!
et lui, il rigolait, il avait peur, mais il avait envie de voir aussi, alors il a dit :
- oui! vas-y! tape très fort!!!
et autour de moi, les abeilles étaient nerveuses, déjà. J'étais au milieu de toutes ces ruches, je levais mon bâton, et je savais qu'elles allaient me piquer bientôt, et le soleil cognait fort, aussi, éblouissait. Et alors, quand j'ai été éblouie par le soleil, à moment donné, je n'ai plus réfléchi, et je me suis mis à taper sur la ruche devant moi, à grands coups de bâton, fort, taper plusieurs fois. Et je ne voyais plus l'ouvrier, mais les abeilles étaient devenues folles, tout d'un coup, venaient dans mes cheveux, sur mes mains, sur mon visage, partout! commençaient à me piquer! alors je me suis mise à courir en criant, avec des centaines d'abeilles qui volaient après moi. Je ne sais plus comment ça se passait. Elles me piquaient, s'accrochaient sur ma chemise , me piquaient au travers du tissu, se mettaient dans mes cheveux et j'en avais partout, qui piquaient de partout, sur les bras, les jambes, la tête. Je criais, je courais, et elles me suivaient partout, jusque dans l'étable ou je m'étais réfugiée en courant. Et maintenant j'avais peur et je pleurais. Et quand je grattais ma tête, je trouvais des abeilles dans mes cheveux, qui piquaient, et sur ma chemise, et je fermais la bouche, parce que j'avais peur d'en avaler une, et je suis allée me cacher dans un petit tunnel que j'avais fait entre les bottes de paille, au grenier, au dessus de l'étable à l'étage, et je pleurais, j'avais mal, et les abeilles étaient moins nombreuses à me poursuivre, mais il y en avait encore beaucoup qui s'étaient accrochées à mes vêtements ou à mes cheveux et continuaient à piquer...suite demain